Après une forte hausse durant l’hiver 2022-2023 liée essentiellement au contexte international et à une demande excédant l’offre, le bois-énergie est redevenu le combustible le plus économique du marché, comme le souligne les courbes du graphique ci-dessus.
Source Graphique Propellet T4 2023 (source : propellet.fr)
Exprimés en centimes d’euros TTC par kWh, afin de pouvoir les comparer aux autres énergies, le prix des granulés de bois (ou pellets) livrés prêts à l’emploi en vrac était, au 4ème trimestre 2023, de 9,71 cts €/kWh et celui des granulés en sac de 30 kg de 10,08 cts €/kWh, soit respectivement : -6,9% et -3,4% par rapport au gaz (10,4 cts €/kWh), -21,6% et -18,6% par rapport au fioul (12,38 cts €/kWh), -42% et -39,9% par rapport au propane (16,7 €/kWh) et, enfin, -58,1% et -56,5% par rapport à l’électricité (23,14 €/kWh), soit 3 fois moins cher.
Le coût du bois bûches, même s’il a un pouvoir calorifique différent selon les essences, est encore plus économique avec un prix moyen estimé autours des 8 cts€/kWh.
A ces tarifs très compétitifs, qui ne bénéficient d’aucune aide publique ou de bouclier tarifaire, se rajoutent plusieurs avantages qui renforcent l’intérêt d’investir dans une chaudière à bûches ou à granulés pour chauffer les radiateurs, et l’eau chaude sanitaire.
Le bois bûches et les granulés proviennent, très majoritairement, de sites de production proches des lieux de consommation. Ces filières courtes apportent une plus grande stabilité et une meilleure visibilité des prix dans le temps que les énergies gaz et électricité qui sont dépendantes des marchés européens, internationaux ou des crises géopolitiques.
La forêt française représente près de 31% du territoire (16,9 millions d’hectares) et les prélèvements représentent environ 56% de son accroissement annuel (91 millions de m3). Il n’y a donc pas de risques de manquer de bûches ou de granulés dans les années à venir. Sachez-le, le bois-énergie est un coproduit du bois d’œuvre qui est un matériau d’avenir au centre de la planification écologique française pour décarboner la construction. Il faut savoir que la fabrication d’1 m3 de bois d’œuvre nécessite de prélever 2,5 m3 de bois – les branches et les feuilles – et la valorisation de ce volume connexe en granulés et bûches est indispensable à l’équilibre financier des scieries.
Concrètement, plus de 2.000 entreprises (principalement des TPE) commercialisent du bois bûches en stères et plus de 30 fournisseurs de granulés alimentent un marché français estimé à 2,5 millions de tonnes. Cela permet de faire jouer la concurrence. Enfin, l’installation d’une chaudière bois supprime, par rapport à une chaudière gaz, l’obligation d’un abonnement à un fournisseur, ou la nécessité d’augmenter la puissance de l’abonnement électrique pour installer une pompe à chaleur.
Ces fondamentaux solides font du bois-énergie la première source de chaleur renouvelable du pays, avec 35% de la production EnR, soit environ 10 millions de tonnes de CO₂ évitées chaque année. 7,2 millions de ménages se chauffent, en tout ou partie avec du bois, dont 1,8 millions avec des granulés, et le chiffre d’affaires de l’activité bois de chauffage représente plus de 6 milliards d’euros. (chiffres Propellet et SFCB).